Les bâtiments ne sont pas des coquilles vides. Ce sont des espaces faits pour être occupés et habités. Dès lors, s’assurer du confort de l’environnement de travail est une préoccupation cruciale, qui reste pourtant mal appréhendée. Pour aider à la conception de locaux confortables, des simulations peuvent être réalisées. L’objectif : mesurer le confort, et s’approcher au mieux du ressenti des utilisateurs. Mais paramètres et indicateurs objectifs ne sont pas les seuls facteurs à intégrer.
Caractériser les paramètres d’ambiance intérieure
Pour définir et prévoir le confort, de nombreux paramètres sont utilisés : la température et le taux d’humidité pour le confort thermique, ou encore l’autonomie de lumière jour et l’indice de rendu des couleurs en confort visuel. En phase conception, ces paramètres peuvent être simulés à partir des caractéristiques du bâtiment, des revêtements ou encore d’hypothèses sur l’occupation.
Confort simulé versus confort mesuré
Toutefois, la mesure de ces mêmes paramètres dans le bâtiment occupé fournit des résultats parfois fort différents des indicateurs simulés. Comment expliquer cet écart ? Tout d’abord, les matériaux et composants peuvent avoir été mis en œuvre de manière non conformes à ce qui était prévu (exemple : discontinuité dans la pose des isolants acoustiques). Ensuite, l’immeuble peut être utilisé et occupé de manière différente des hypothèses de la simulation.
Confort mesuré versus confort ressenti
Ces mesures objectives du confort de l’environnement de travail ne suffisent cependant pas à prédire le ressenti des collaborateurs. Parmi les facteurs subjectifs qui peuvent également entrer en compte, on peut citer : l’interaction entre les différents paramètres de confort (lumière, couleur, éclairage, par exemple), la variabilité des métabolismes corporels d’un individu à l’autre ou encore la qualité des relations entre les collègues. Ainsi, on accepte beaucoup mieux le bruit fait par nos collègues si on les apprécie !
Comment réduire l’écart ?
Pour réduire l’écart entre confort mesuré et confort ressenti dans un environnement de travail, il est possible de mettre des actions en place. Une première piste consiste à mieux prendre en compte les usages dans la conception des espaces. Une seconde consiste à fournir aux collaborateurs la possibilité de contrôler leur environnement. Augmenter de quelques degrés la température de leur bureau, avoir un éclairage d’appoint ou ouvrir la fenêtre leur permet d’ajuster les paramètres de confort à leurs activités et leur métabolisme. Plus globalement, plusieurs études montrent que le simple fait de savoir que l’on peut agir sur ces paramètres de confort augmente déjà le niveau de satisfaction !