Développant les échanges et l’entraide entre collaborateurs, le team building vise une meilleure cohésion des équipes. Il s’inscrit ainsi dans le volet Communication et lien social de la démarche OsmoZ. Objectif : favoriser le travail collaboratif, réduire les tensions et générer un attachement plus fort à l’entreprise. De quoi gagner en productivité, tout en retenant les talents. Et ce avec d’autant plus d’efficacité lorsque le team building véhicule des valeurs fortes – initiative, courage, implication, solidarité – et donne le sentiment d’appartenir à un collectif.
Dénicher LA bonne action
Séminaires, jeux collectifs, chasses aux trésors, sport… de nombreuses activités sont proposées pour renforcer les liens au sein d’une équipe. Le dénominateur commun : réserver des moments dédiés de partage pour mieux faire connaissance, introduire de manière ludique des dispositifs de régulation des tensions, fédérer autour d’objectifs et de valeurs communes, montrer de la reconnaissance envers un collectif…
Au-delà de l’organisation des séminaires d’équipe, l’ouvrage « Oser la convivialité » recense 50 exemples d’opérations qui « donnent la pêche ». Comme celle de l’entreprise DHL avec ses journées « A la découverte du travail des parents ». Autre piste initiée par Google au début des années 2000, le recrutement d’un Chief Happiness Officer. Ce « responsable du bonheur au travail » a pour mission d’organiser des activités collectives, comme des happy hours, des ateliers créatifs et autres concours internes. Loin d’être un simple gentil organisateur, les CHO peuvent également aider à tisser des réseaux, veiller au bien-être psychologique des équipes, gérer les conflits…
Team building : que du bonheur ?
Toutefois, même s’il peut faire merveille, le team building a aussi ses limites. Tout d’abord, le team building ne produit pas les mêmes résultats selon les individus. S’il donne plutôt d’excellents résultats chez les extravertis et les fortes personnalités, il peut être contre-productif chez les introvertis. Ces derniers peuvent vivre ces actions comme une contrainte, source de stress.
De plus, si le team building renforce la culture d’entreprise, lorsque le concept est poussé à l’extrême, il crée une sorte de moule pouvant isoler les collaborateurs du monde extérieur. C’est ce que souligne l’étude Au cœur des cabinets d’audit et de conseil.
Enfin, lorsque les activités de team building débordent du cadre professionnel, elles peuvent perturber la vie privée du collaborateur. Un reproche souvent fait à Google dont les salariés sont ainsi incités à prolonger leur temps sur le campus.
Trouver le bon dosage
Pour organiser, accompagner et animer ces activités, les prestataires proposant leurs services sont de plus en plus nombreux. Conseil en management, coaching, location d’espaces, organisateurs de jeux et activités en tout genre… les origines de ces nouveaux acteurs sont très variés et tendent à fortement colorer la prestation.
Autre point de vigilance, l’activité proposée peut souvent faire flop si elle est trop en décalage avec les aspirations des collaborateurs ou le contexte de l’entreprise. Comprendre au préalable leurs attentes est alors clé, de même qu’assurer un fil d’animation continu entre quelques évènements ponctuels plus emblématiques.
Afin qu’une action de team building porte tous ses fruits, elle doit s’inscrire dans une culture quotidienne du développement des échanges et de la convivialité. Au-delà des actions de cohésion proprement dites, c’est bien la mise en place d’un climat d’échanges et de confiance qui est en jeu, ainsi que le développement de l’intelligence émotionnelle.